Le cancer, c'est nul.

Il n'y a pas d'autre façon de le dire. Et pour les 906 cyclistes venus conquérir Cypress Mountain cette année, cette vérité a été le moteur de chaque coup de pédale.

Mais si l’objectif était sérieux – récolter plus de 825 000 $ pour la Fondation contre le cancer de la Colombie-Britannique grâce au Défi Cypress –, l’atmosphère était tout sauf solennelle.

Nous nous sommes présentés différemment cette année.

Inspirés par les ascensions les plus emblématiques du Tour de France, où les supporters, déguisés, bordent les routes, brandissent des pancartes et hurlent des encouragements, nous avons décidé d'apporter un peu de ce chaos et de cette couleur à notre montagne locale.

Alors on s'est mis au travail.

Nous avons observé les plus grands. Nous avons pris des notes à l'Alpe d'Huez. Et nous avons créé notre propre version : 20 costumes, 25 panneaux personnalisés, des cloches à vaches, un village de tentes et une équipe débordante d'énergie.

Du premier au dernier groupe de cyclistes, nous avons sprinté à leurs côtés. Nous les avons encouragés comme des fous. Nous avons distribué des tapes dans la main, offert une assistance mécanique et cette ferveur brute qui nous rappelle pourquoi des événements comme celui-ci sont si importants.

C'était bruyant. C'était ridicule. Et c'était puissant.

Oui, cet événement vise à collecter des fonds pour la recherche contre le cancer et le montant récolté cette année a été extraordinaire. Mais pendant ces deux heures d'ascension, il y avait aussi autre chose :

C'était une histoire de joie, de partage, de jeu. Montrer aux gens que même face à une maladie aussi grave que le cancer, on peut faire preuve de cœur et d'humour.

Car lorsqu'on a parcouru 6 km sur une ascension de 12 km, ce dont on a besoin, ce n'est pas seulement de motivation, c'est aussi de soutien communautaire.

Et un type déguisé en hot-dog qui crie votre nom, ça ne fait pas de mal non plus.